dimanche 30 août 2015

Dimanche 24 mars 2002 : Le Grand Colombier – Vétrier.

Au matin, les vitres sont complètement glacées à l’extérieur comme à l’intérieur. C’est avec un chauffage à gaz portatif que je les dégivre !

Je vais tout de même devoir repartir. A 9h10, habillé comme au pôle sud (plusieurs épaisseurs de pulls, veste polaire, coupe-vent en gore-tex, sous-vêtements, capuche, bonnet, gants), je monte vers la crête au sud, sur une arête étroite. Le vent de nord-est est tellement violent qu’il me pousse vers les parois abruptes du versant ouest, difficilement retenu par mon bâton de marche utilisé comme une ancre. Je progresse de rochers en rochers, assis ou à quatre pattes, aux passages les plus risqués.
A hauteur de la pierre Fillole, le sentier descend à couvert, hors de la crête dangereuse. L’altitude baisse, le vent se calme. Je rejoins la route et m’engage dans une combe à l’abri du vent.
Je fais une pause à la grange à Masse et je commence à me déshabiller. Le soleil inonde la combe. Le sentier entre sous forêt, perd de l’altitude, jusqu’au point de vue du Fénestré. On est dimanche : quelques randonneurs montent en sens inverse.
J’entame alors une longue descente en lacets vers la vallée du Rhône, dans les buis qui réapparaissent. J’enlève mes dernières pelures et je termine en tee-shirt. Des randonneurs me demandent s’il y a encore de la neige là-haut. Oui, mais ce n’est pas le plus grave !
J’atteins au pied de la montagne un gîte d’étape, à l’entrée de Culoz. Là je retrouve Viviane à 12h45. Nous mangeons dans le fourgon.

Nous traversons ensuite la ville en voiture jusqu’au bord du Rhône.
A 14h10, je continue à pied, cette fois avec Oscar. Petit sac à dos allégé.
Nous traversons le Rhône sur le pont de la Loi. Le fleuve, dans sa traversée du massif jurassien, marque ici la limite entre le département de l’Ain et le département de Savoie, séparant le Bugey du Jura savoyard. Pénétrant en Savoie, le GR 9 rencontre sous les marches du pont, au bord de l’eau, le GR 65 (Genève – Roncevaux), l’une des voies du chemin de pèlerinage de St-Jacques-de-Compostelle, avec lequel il va faire trajet commun.
L’itinéraire emprunte maintenant les berges du Rhône, zone inondable. Changement complet de paysage. On chemine dans une forêt de printemps vert tendre entre fleuve et gravières. Des bouquets de primevères acaules fleurissent sur les bas côtés.
Nous bifurquons entre deux bassins de gravières sur une digue boisée. Des rousserolles sautillent dans la roselière. Oscar en profite pour aller nager. Nous arrivons près d’une zone de loisirs, l’étang Bleu ; nous passons sous le viaduc d’une voie ferrée et  poursuivons sur une digue le long du Rhône. Beaucoup de promeneurs. Des grands cormorans font sécher leurs ailes sur un arbre mort au milieu du fleuve en compagnie de goélands.
On atteint le port de loisirs de Chanaz ; on passe devant le terrain de camping (ouvert) ; et par un pont piétonnier on entre dans Chanaz, petite bourgade touristique, au bord du canal de Savières qui relie le Rhône au lac du Bourget.
Les deux GR s’engagent sur les collines avoisinantes, cheminent plein sud sur un petit plateau qui domine le fleuve (ancienne voie romaine). Passant devant un oratoire, on poursuit à travers la campagne jusqu’à une vieille ferme et l’on remonte jusqu’au hameau de Vétrier.

Retrouvant Viviane à 17h30, nous revenons à Chanaz, au camping croisé tout à l’heure, déjà ouvert pour les habitués du week-end. Il subsiste tout de même un espace pour les gens de passage !

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